Ecrire l’histoire d’une « très vieille » maison n’est pas chose facile.
Je viens d’en faire l’amère (?) expérience…

Pourtant, dans ce type de recherche, les premiers pas sont toujours encourageants, et remonter jusqu’à l’origine de la mise en place du cadastre – dans le premier tiers du XIXe siècle – est à la portée de tous. C’est ensuite que ça se complique…

Bien connaître l’histoire et la toponymie du lieu

J’ai longtemps pensé qu’une telle étude se résumait à effectuer la généalogie des familles qui s’étaient succédées dans ses murs, mais j’étais loin du compte…
Bien entendu, nous sommes rarement dans le cas idéal où la maison est facilement identifiable par un nom qui se perpétue à travers les générations. Ce cas de figure reste relativement rare au sein du village, car plutôt réservé aux bâtisses isolées.
Si la maison n’a pas la chance d’avoir été « baptisée », il faut donc s’en remettre, dans un premier temps, aux mentions de localisation dans les actes notariés. Il va sans dire que la connaissance de l’histoire du lieu, et en particulier de la micro-toponymie locale, est un atout majeur… Dans le cas d’une maison de bourg, cela revient à connaître l’évolution des quartiers et de leurs noms, et à savoir situer parfaitement le bâtiment en question dans cette organisation spatiale mouvante.
Une bonne connaissance toponymique et historique du lieu est donc, sinon indispensable, tout au moins nécessaire… mais pas toujours suffisante !

Remonter dans l’histoire des familles

C’est ce que j’ai pu remarquer lors de l’étude menée cet été, qui porte sur une maison de l’ancien fort villageois de Lamontgie en Basse Auvergne. Elle trouve ses origines à l’édification de la fortification, dans les années 1589-1590, épisode exceptionnellement bien documenté. Même si elle ne porte pas de nom distinctif, elle reste assez facilement identifiable dans les actes notariés pour plusieurs raisons : une de ses chambres couvre le porche d’entrée du fort, elle fait face à l’ancienne place publique du lieu, et elle a longtemps comporté une galerie (« galetas ») sur sa face orientale.
Je la suis avec bonheur jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, époque où elle se trouve être le berceau d’une grande communauté familiale organisée autour d’une matriarche (Catherine Boy, originaire du Broc) qui, suite à trois mariages successifs, est parvenue à s’allier à trois des plus anciennes familles locales.
Cette convergence de lignées vient brouiller les recherches et remonter plus en amont devient alors un jeu de piste confus et aléatoire… Mais je ne lâche pas l’affaire, et avec patience je continue à scruter les papiers de chacune des familles pour tenter d’écrire l’histoire de cette bâtisse, en espérant remonter jusqu’à l’époque troublée de son édification.

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| ÉTUDE GÉNÉALOGIQUE | N° SIRET : 80955062700016

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