Les terres des Charruel

René est le descendant de quatre générations de cultivateurs, tous propriétaires agricoles dans ce hameau. Nous remontons ainsi jusqu’à Jean Pierre, né dans les premières années de la monarchie de Juillet, en 1837. Il est le premier membre de la lignée qui s’installe au Crouzet de Chadron suite à son mariage en 1863 avec Marie Joséphine Fialon, originaire du Lac, commune d’Issarlès. Dernier d’une fratrie comptant trois garçons, il est probable que seul l’aîné, Etienne, reprit l’exploitation familiale située au Cluzel de Courmarcès, à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau du Crouzet. C’est ici, à Courmarcès, plus précisément au Cluzel son hameau satellite, que les ancêtres de Jean Pierre Charruel s’étaient succédés pour exploiter, depuis au moins la fin du XVIIe siècle, les quelques terres gagnées sur la forêt il y a bien longtemps.

Au fil des années, les Charruel étaient devenus maîtres pour manier la charrue et guider les bœufs. Pas étonnant lorsque l’on porte ce patronyme, puisqu’il sous-entend que le premier individu que l’on appelait ainsi excellait dans l’art de retourner la terre.

Pendant plusieurs siècles, en restant fidèles au territoire de leurs ancêtres entre Le Cluzel de Courmarcès et Le Crouzet voisin, les Charruel ont patiemment accumulé et regroupé une multitude de lopins de terre, de génération en génération, pour constituer petit à petit un grand domaine d’un seul tenant.
Ainsi, au milieu du XXe siècle, la ferme du Crouzet avait tous ses champs regroupés en une seule parcelle d’une dizaine d’hectares, immense pour l’époque et le lieu, quasiment plate, orientée sud-ouest aux lieux-dits La champ et Pouzadoux.

Ce sont ces terres et cette ferme qui sont encore et toujours propriété de la famille Charruel.